Douze regards sur l'ésotérisme

Douze approches pour conjuguer douze manières de voir, comprendre et expliquer l’ésotérisme, par autant d’auteurs qui figurent parmi les meilleurs spécialistes du sujet. Ces douze regards s’appuient sur l’histoire, sur l’analyse littéraire, sur l’anthropologie et l’histoire des religions. Ils s’exercent, ici, dans trois champs distincts.

Le premier, qui concerne l’occultisme, propose une généalogie revisitée du concept d’ésotérisme (M. Pasi) et une étude sur l’abbé Roca, auteur contesté par l’Église et défenseur de l’ésotérisme (C. Rétat). Les autres études mettent en lumière la fascination de Balzac pour ces « femmes absolues » que sont les saintes Marie l’Égyptienne et Marie Madeleine (A.-M. Baron), puis le René Daumal du Grand Jeu qui chevauche la poésie pour qu’elle le porte vers une « réalisation plénière » (J. Rousse-Lacordaire) ; enfin l’aventure du millénarisme contemporain, depuis le Hiéron de Paray-le-Monial jusqu’à l’« Atlantisme » de Paul Le Cour et les futurologues inspirés par Teilhard de Chardin (P. Lequet).

Le second champ abordé dans l’ouvrage éclaire plusieurs aspects du traditionalisme guénonien et des courants qu’il a inspirés : il s’agit de certains cénacles roumains de la deuxième moitié du XXe siècle (R. Dragan), des « mystères de l’Agarttha » (E. Kreis et L. Bucholtzer), de la fraternité des Polaires avec son « oracle » à fondement magique (J.-P. Brach) et des échanges de l’ermite du Caire avec Émile Dermenghem au sujet - controversé - du rapport du soufisme avec les images (T. Zarcone).

Le troisième champ enfin concerne la franc-maçonnerie et ses liens avec le christianisme et l’ésotérisme. Les origines chrétiennes de cet ordre sont revisitées et confirmées par une nouvelle démonstration (G. Cazzaniga). Puis on découvre un auteur Maçon du XVIIIe siècle, Charles Geille, qui repense l’héritage ésotérique « égyptien » dans le cadre d’un rituel dit des Parfaits Initiés d’Égypte (P. Mollier).